Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/277

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qu’à ce que la nuit ait clos cette redoutable jour-née. Que mes gémissements et mes larmes me fassent trouver grâce devant toi, Seigneur; car comment me justifier? Je vois mes péchés et mes misères, et je n’ai d’espoir qu’en ton inépuisable bonté.

J’ai été coupable en pensées, en paroles et en actions; j’ai dédaigné tes conseils et les pré-ceptes de ta loi sacrée; je me suis détourné de toi, et, dans mon aveugle présomption, fai agi comme si le jour du jugement et de tes inévi-tables arrêts ne devait jamais m’atteindre. J'ai suivi les mauvais penchants de mon cœur, et préféré le néant des jouissances de la terre à la félicité éternelle que tu réserves à tes élus. J’ai refoulé et étouffé la voix de ma conscience, le mat a grandi en moi, mes péchés se sont accu-mulés, et le voici arrivé, ce grand jour de ta justice et peut-être de ma condamnation.

Tu l’âs dit par ton prophète: tu ne veux pas que l’homme coupable périsse, mais qu’il se re-pente et revienne à toi. Ài-je le droit de me rattacher à cet espoir? Confus, humilié, écrasé par mes fautes, je reviens à toi, mon Dieu, j’aspire à la contrition et suis pénétré de re-pentir.

Hélas! oui, j’ai péché, mon Père, j’ai mérité