Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/342

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LII.

PRIÈRE.

Mon Dieu, je sens que tu jettes sur moi un regard de compassion, et que tu commences à amollir la dureté de mon cœur. Hélas! comment ai-je pu t’offenser! Comment t’ai-je pu irriter, toi, si grand, si saint, si puissant, si redou-table! Comment ai-je pu me résoudre à violer les lois équitables de mon Créateur et de mon Souverain! A oublier mon Père, et un Père qui m’aime si tendrement! A rendre à mon bienfaiteur tant d’ingratitude, pour tant de bienfaits! Puis-je trouver des excuses à une conduite si indigne et si honteuse? Non, Seigneur, je n’ai rien à ré-pondre; mais en baissant la tête, je demeure devant toi, tremblant et confondu; je recénnais toute l’ingratitude de mon cœur. Ah! que ta grandeur infinie et la profusion de tes bontés envers moi me rendent mes péchés odieux et dignes d’horreur!

Que la prière par laquelle Moïse obtint jadis le pardon de son peuple, et que nous répétons en ce moment , désarme encore une fois ta justice.

O mon Dieu! tu vois le fond de mon âme , j'ai une horreur extrême de tous mes péchés,