Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/443

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sorti, mais l’esprit retourne vers Dieu qui l’avait donné» (Ecclés., 12, 7).

La pensée de l’immortalité nous console dans toutes nos peines, quelque grandes, quelque sensibles qu’elles puissent être. Et, dans le cours de cette vie périssable et mortelle, cornbien de tristes occasions n’avons-nous pas de nous rappeler cette salutaire pensée ! Qu’estr-ce, hélas ! que notre vie, qu’une suite d’afflictions et de calamités, comme disait Job ? (L’homme a peu de jours à passer sur la terre, et ce peu de jours est rempli de misères » (Job, 14,1). Aussi, quand, au milieu des misères de cette vie, qui n’est qu’une mort continuelle, l’immortalité vient se présenter à nos yeux et faire bril- 1er le céleste flambeau des splendeurs éternelles, quoi de plus capable que cette vue d’adoucir le poids de nos maux, de tempérer l’amertume de nos regrets ? Que nous importe, après tout, que durant cette vie nous soyons heureux ou malheureux , riches ou pauvres, grands ou petits, sains ou malades, s’il est vrai do dire que cette vie n’est pour nous qu’un passage, et que l’immortalité nous conduira à une vie éternellement radieuse.

Ce sont ici les ténèbres d’une longue nuit ; le jour de l’éternité doit lui succéder. Et quand