Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/475

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

touchantes, mon Dieu, accorde-moi le bonheur de les mériter, et que ton amour soit ma récoinpense !

Amen.

LE SIXIÈME COMMANDEMENT.

  • Tu ne tueras point. •

C’est une des gloires de notre religion d’avoir proclamé l’inviolabilité de l’existence de l’homme. Quand au milieu des ténèbres d’une barbarie sans frein, les nations idolâtres rougissaient même leurs autels du sang humain, une voix céleste disait à Israël du haut dû Sinaï : Respeetez l’être créé à l’image de Dieu ! et la vie de l’homme devint dès ce jour un bien inviolable, un dépôt sacré, dont le Maître éternel du monde peut seul demander compte à sa créature. Éteindre cruellement une existence aussi précieuse est un crime irréparable, un fratricide. Aussi la malédiction de Dieu et des hommes poursuit-elle sans relâche, comme une ombre menaçante, l’horrible meurtrier souillé du sang de son semblable. Le signe réprobateur que Dieu imprima au premier fratricide se reproduit sur le front hideux de l’assassin ; le remords qui torture et dévore son cœur semble lui crier sans cesse : Caïn, qu’as-tu fait de ton frère ? Repoussée de la terre et bannie du ciel, son