Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/521

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veillé sur moi, chaque instant de ma vie a été un effet de ton amour. A qui suis-je redevable de toutes les heures de contentement, de tous les moments de bonheur, de toutes les douces satisfactions que j’ai goûtés ? Qui m’a donné ces sens, instruments admirables pour apprécier tes dons ? qui m’a donné cette âme, rayon de ta lumière divine, source de ma vie éternelle ? qui m’a donné mes tendres parents, mes frères dévoués ?

C’est toi, ô mon bon Père ; c’est toi aussi

qui m’a donné un cœur capable de t’aimer, et une langue pour célébrer ma reconnaissance. Être ineffable, quelle bonté doit être la tienne, et combien tu dois être grand, puisque ta puissance égale ta bonté !

Quelle est belle la destinée de l’homme, quelle ne doit pas être sa reconnaissance ! Celui qui régit le firmament, celui qui pèse dans ses mains l’univers comme une goutte d’eau, daigne aussi s’occuper d’un vermisseau tel que moi ; celui qui a créé le monde, celui à qui tout est soumis sous le soleil, daigne m’aimer et me pro־ téger ! Comment, ô Seigneur, ne suivrais-je pas ta loi d’amour, moi qui sens le besoin de t’aimer par reconnaissance, et d’aimer les hommes pour mon propre bonheur ! Combien ne serais-je pas coupable de mépriser ou même de ne pas aimer 2»