Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/547

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marche orgueilleusement dans la vanité de son cœur, et s’égare loin du vrai bonheur, loin de la béatitude à laquelle tu convies tous les hommes vertueux ; l’un ne comprend pas les délices de la bienfaisance, l’autre ignore le mérite de la résignation.

Pourquoi, mon Dieu, serais-je vain de ma fortune ? N’est-ce pas folie d’étre fier d’un avantage dont on connaît la fragilité ? Pourtant, que d’hommes méprisent les pauvres, et dédaignent ceux dont la fortune est moindre que la leur. Les insensés ! on dirait qu’ils n’ont vu naître ni mourir aucun de leurs semblables ! ils paraissent ignorer qu’ils sont entrés nus et pauvres dans ce monde, et que pauvres et nus ils en sortiront. Ni les richesses, ni les dignités dont ils ont joui sur la terre ne pèseront dans la balance de la justice divine. Les bonnes actions seront les seules offrandes qui pourront un jour te fléchir, ô Juge éternel !

Mon Dieu, que la pensée sérieuse de ma fin me préserve de la dureté et de la vanité ; que mon cœur soit toujours ouvert à la pitié et à la miséricorde. Que ma foi en ta protection et en ta Providence soit pour mon âme plus précieuse que les richésses dont tu m’as gratifié , et que l’usage que je ferai dè ces biens périssables soit