Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/601

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quelle douce lueur la foi jette sur ma vie entière! Appuyé sur elle, je traverse cette terre, guidé par la confiance et l’espérance; mes joies sont plus sereines, mes douleurs moins amères, le malheur même me devient une source de salut et de consolation. Tes moindres préceptes me sont doux à suivre; je les admets avec soumission, je les pratique avec amour. Partout, ô mon Père céleste, je me sens suivi de ta protection, éclairé de ton regard. Je te contemple dans un rayon de ton soleil, dans la lueur d’une étoile; je te vois, ô mon Dieu, épier la moindre de mes actions, peser chacune de mes pensées. Je marche dans ta lumière, et mes regards sont constamment levés vers toi.

Voilà pourquoi mon cœur est ému de joie aux saintes paroles du psalmiste: "Seigueur, qu’elle est grande la félicité que tu réserves à tes adôrateurs" (Ps. 31, 19). Oui, je le sens, sans la foi point de paix dans le bonheur, point de consolation dans le malheur, point d’espérance dans l’éternité, point de force dans la vertu. Non, sans la foi divine la vertu humaine n’est rien. Car elle faiblira devant toutes les grandes passions, elle faillira devant tous les grands sacrifices!

Mais le Dieu d’Israël repousse la foi sans les