Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/617

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MÉDITATION POUR LE MERCREDI.

DU RESPECT HUMAIN OU DE LA FAUSSE HONTE DANS LA PRATIQUE DE LA RELIGION.

«Le Seigneur est avec moi, qu’ai-je à craindre; que peuvent me faire les hommes?» (Ps. 118, 6.)

Nous sommes israélites, en cette qualité nous devons rendre témoignage à notre Dieu. La Sainte-Écriture nous en fait une obligation indispensable. Malheur à nous, si nous rougissons jamais de notre foi, si nous renions notre Dieu. Il reniera quiconque l’aura renié; «Ils m’ont re-nié pour ce qui n’est pas Dieu, ils m’ont irrité par leurs idoles, et moi je les renierai pour mon peuple» (Deut. 32, 21).

Et d’où viendrait cette indigne faiblesse? — Nous servons le Maître de l’univers et nous ne nous en ferions pas un titre de gloire! Les hommes s’honorent de servir les princes de la terre, n’est-il pas mille fois plus honorable de servir le Roi des rois? Et nous n’apprécierions pas cette éminente qualité, et, au lieu de nous enorgueillir, nous ne songerions qu’à la dissimuler; nous n’oserions pas nous déclarer pour notre Dieu! N’y a-t-il pas dans cette honteuse faiblesse un outrage à la majesté souveraine! N’est-