Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/635

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ma raison ? II faudrait, comme disait le Seigneur à Job, faire taire auparavant toutes les harmo־ nies, tous les concerts du firmament (Job 38). Dans une nuit sereine, je contemple le spectacle de la voûte céleste, le nombre immense d’étoiles qui étincellent comme des fleurs de diamants semées dans le ciel ; qui marchent rangées en bataille sous l’étendard du Seigneur, et décrivent avec tant de précision, depuis le cornmencement du monde, leur orbe séculaire : c’est le mélodieux concert que la. nature chante devant le Seigneur ! Est-ce le hasard qui a tracé aux corps célestes les immenses orbites qu’ils parcourent avec tant de régularité ? O vous, qui déniez à la Providence vos hommages et vos adorations, ne vous endurcissez pas dans le doute, ou bien faites taire auparavant ce sublime concert qui règne au ciel et sur la terre ! Éteignez les célestes flambeaux que la Providence a allumés sur nos têtes ; dites à l’aurore de ne plus annoncer le jour, aux. saisons de suspendre leurs cours, à la mer de rompre les digues que le Seigneur lui a imposées, quand il a dit à l’Océan : (tun’iras pas plus loin !» (Job 38, il.) Ou plutôt, obéissez à votre raison qui vous montre le bras de la Providence ! Unissez votre voix à celles de toutes les créatures dans l’inef-