Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/657

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pureté si sublime que l’homme matériel tend sans cesse à l’altérer. C’est ainsi que certains peuples, qui par leur aptitude aux beaux-arts étaient habitués à diviniser la matière, en sont venus à admettre insensiblement qu’il a pu partager aveç des êtres analogues à lui la direction de cet univers. Voilà pourquoi certaines religfons, monothéistes au début, se sont laissées aller à altérer ce grand principe, afin que leurs divinités, représentées soiis une forme sensible, eussent plus d’accès dans les masses ; car le vulgaire s’accommode mieux d’une idée de Dieu taillée à sa mesure et faite à son image. Voilà pourquoi elles ont été conduites à admettre un partage de la puissance divine et une pluralité de personnes , ainsi qu’une sorte de filiation au sein de son être.

Grâcé à Dieu , l’idée monothéiste a gardé dans notre sainte religion toute sa rigueur, et c’est elle qui a imprimé au culte un caractère si simple , si sobre, si élevé. Qu’on entre dans nos temples, on les trouvera nus et sans ornements. Nulle jmage, nul emblème de la divini té ; c’est vers ce saint et traditionnel tabernacle que se dirigent nos regards : c’est là qu’est la loi ; c’est vers le ciel que s’élèvent nos mains - suppliantes : c’est là qu’est le Dieu invisible.