Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/90

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aérerait de son essence divine et se corromprait si, oubliant son origine céleste, nous négligions de lui donner la nourriture spirituelle et de la retremper dans la source du salut.

Qu’il agit follement, celui qui, dédaignant sa destinée sublime, le salut de son àme, poursuit avidement et sans relâche un lucre pénible! Il ne prend de repos ni le jour ni la nuit; dans sa cupide ardeur, il oublie la loi et le jour du Sei-gneur; il ne recherche que la nourriture de son corps, quç les vers rongeront bientôt. Sans confiance en Dieu, il entasse des richesses comme s’il devait vivre et jouir éternellement. Insensé! Il meurt sans avoir vécu. Semblable à la bête de somme, il n’a travaillé si péniblement que pour nourrir son corps; son âme, il l’a ou-bliée; son créateur, il ne l’a point connu; il meurt sans consolation, car il a vécu sans espé-rance en une autre vie. Ses trésors, dans les-quels il a mis tout son bonheur, vont lui échap-per; son dernier regard planera dans le vide; sa dernière pensée sera le désespoir.

Oh! que n’a-t-il considéré que cette vie si fragile passe comme un songe! Que n’a-t-il pré-féré à ce bonheur éphémère, à ces joies d’un jour, la béatitude sans fin réservée à ceux qui travaillent pour l’éternité!