des Droits et des Personnes, l'obéissance à la Constitution, la prérogative inaliénable du Peuple de la réformer, si l'expérience et la raison nécessitent des changemens ! Des Aristocrates qui subordonnent les Corps Militaires au seul suprême, inamovible et héréditaire Représentant de la Souveraineté Nationale, qui demandent pour ce Représentant suprême un pouvoir limité, responsable, mais suffisant à prévenir l'Aristocratie de cent mille autorités particulières et celle des factions ! Des Aristocrates, enfin, qui, en soumettant le Roi à la Loi, lui confient, comme au seul Pouvoir de l'État capable de l'opérer, le maintien de cette Loi qui fonde la liberté et la sûreté de tous ! Ah ! que ce mot d'Aristocrate a de commodité pour les sots qu'il dispense d'avoir des idées, et pour les brigands qui pillent les Châteaux[1] !»
En mai 1790, le journal de Prudhomme remarquait :
"... Les impartiaux d'aujourd'hui n'osent pas s'intituler royalistes, parce que ce mot trahiroit leur but et leurs desseins. Ce sont des hommes qui, perdant peu à l'extinction des aristocraties, et qui, ayant plus à espérer des faveurs de la cour que du retour de l'ancien régime, dont plusieurs points leur étoient nuisibles, travaillent et travailleront chaque jour davantage à agrandir le pouvoir royal ou ministériel, parce que plus le pouvoir exécutif aura de pensions, d'ambassades, de grades, de bénéfices, de traitemens à donner, plus ils auront à recevoir[2]. «
Le Club des Impartiaux disparut bientôt, victime de sa propre impuissance. Quelques-uns de ses membres, nettement royalistes, n'attendirent pas que l'autorité le fermât ; ils s'en allèrent dans d'autres réunions, par exemple au Club monarchique[3]. Le reste cessa de se rassembler rue de la Michodière, en gardant ses principes à peu de chose près pareils à ceux des Feuillants ou des membres du Salon français et de la Société de 1789[4].
Le côté droit de l'Assemblée nationale essayait d'avoir ses clubs dans Paris, malgré les huées et les menaces de la foule. Il n'y avait qu'à choisir, pour les Impartiaux.