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CLUB MONARCHIQUE

déclaré qu’on les avait payés pour cherche à exciter des commettre le crime dont ils se sont rendus coupables. Mais nous ne devons pas nous dissimuler que nous sommes aussi menacés des troubles que cherche à exciter une société connue sous le nom des Amis de la Constitution monarchique : nous ne les redoutons pas sans doute, mais comme il est bon de surveiller les ennemis de la Révolution, nous avons délibéré que nos séances se tiendront tous les jours jusqu’à nouvel 07’dre, et tous nos bi’aves collègues, dans un mouvement de patriotisme, aussi prompt que celui d’une insurrection inopinée, ont fait le serment solemnel de surveiller les ennemis de la chose publique, de les dénoncer à tous les bons patriotes et de se rallier tous, dans un moment de calamité, au drapeau de la liberté, pour la défendre et pour la maintenir. Nous sommes, etc.. Victor Broglie, président ; Yillars ; G. Bonnecarrerc ; Alexandre Beauharnois ; Voydel, secrétaire. » « Extrait du procès-verbal de la séance du lundi 24 janvier 1791. Après les débats également utiles et précieux pour la tranquillité publique sur la motion d’un honorable membre que tous les Amis de la Constitution fissent le serment de défendre de leur fortune et de leur sang tout citoyen qui aurait le courage de se dévouer à la dénonciation des traîtres à la patrie et des conspirateurs contre la liberté, à l’instant 201 troubles, qu’elle ne s’est réunie que pour s’opposer de tout son pouvoir à ce que les troubles existassent. Nous donnons aux auteurs de cette calomnie le démenti le plus formel ; nous les défions d’en fournir une preuve., ni même un indice, et nous les attendons aux tribunaux. Puisse bientôt quelque délateur, encouragé par le serment q-u’ont fait tous les jacobins de le défendre de leur fortune et de leur sang, nous attaquer ouvertement devant la loi : nous lui devrons le triomphe de la vérité. Nous déclarons qu’amis de la Constitution monarchique, décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi, notre seul crime, celui que nous avons commis et que nous commettrons constamment, est de ne pas ployer la tête sous le joug des jacobins. Nous annonçons à tous ceux qui ne veulent obéir qu’à la loi, que les Amis de la Constitution monarchique périront tous avant de reconnaître une puissance qui n’est pas celle de la loi. François, demeurez paisibles spectateurs de cette lutte entre deux clubs dont l’un veut régner et l’autre n’être pas esclave. Nous vous jurons que les jacobins nous laisseront enfin tranquilles, ou qu’il sera démontré à toute l’Europe que les jacobins régnent sur la France, et que nous étions les