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CHAMBRES DE LECTURE

ET

CABINETS LITTÉRAIRES

Dans les Chambres de lecture elles CabineH littéraires venaient des gens pour lire des livres et des journaux, ou pour en emporter chez eux.

Un prospectus de cabinet de lecture, en date de 1784, contient les phrases suivantes :

« La distribution des livres se fera tous les jours, depuis huit heures du matin jusqu’à midi, et depuis deux jusqu’à huit heures du soir, à l’exception des fêtes et dimanches. On trouvera dans le cabinet le Journal encyclopédique, V Année littéraire, les Annales politiques, les Mémoires historiques, le Journal des causes célèbres, le Mercure de France, le Journal politique de Bouillon, la Gazette de Finance, une gazette étrangère, et les livres nouveaux à mesure qu’ils paraîtront. Les ouvrages contre la religion, l’État et les mœurs en seront bannis. »

Le propriétaire de ce cabinet voulait, on le voit par la dernière phrase de son prospectus, éviter d’avoir maille à partir avec le lieutenant de police, chargé de veiller à ce qu’il ne courût pas dans le public des livres ou des feuilles périodiques censurés. Au Palais-Royal, le « cabinet de littérature » de la dame Vaudefleury était très fréquenté par des gens de toutes conditions, surtout par des lettrés.

« Quand le duc de Chartres fit abattre les arbres du Palais-Royal, afin de construire les galeries marchandes, un certain nombre d’oisifs, qui avaient l’habitude de se réunir chaque jour sous ces beaux