Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/175

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luy vous élevera d’une forte, que sons aucune violence & sans aucune difficulté vous vous sentirés disposé à renoncer à toute affection indigne de vous & de luy. Certes il n’appartient point à l’homme charnel & animal de rougir des bassesses de la nature : il n’appartient qu’à l’homme immortel d’en avoir de la cons usion. La pudeur d’un homme du monde peut aspirer à gagnes l’estime des autres par une pureté étudiée. Mais l’homme immortel cherche à se pouvoir estimer soy-même, s’il craint de ne pouvoir s’honnorer dans la veiie de ses persections. En effet la débauche enferme le doute de fa veritable condition. L’intemperance consommée est la prostitution d’une ame qui renonce à ia dignité, & c’est dire qu’on n’est point different des bestes que de rénoncer à la pudeur & de s’abandonner à la sensualité.

1l faut faire à peu prés le même jugement de la Modestie que de la Pudeur. Si lapprobation des hommes étoit un assés grand bien pour nous, nous n’aurions aucune raison de cacher le G 3 dessein