Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/184

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timent de notre grandeur naturelle par les idées de la Religion, pour connoître toute fa beauté.

Le Chrétien soutient ces paradoxes, il remplit le vuide prodigieux qui se trouvoit dans ces maximes. ll n’y en a aucune qui ne devienne raisonnable dans le principe de nôtre immortalité, pourveu qu’elle soit bien entendue.

Si i’on nous dit, que le Sage est sans passion, nous trouverons que ce cara* ctere convient à l’homme immortel, pourveu que par la pastìon vous entendés alteration qui suit ordinairement les pallions, comme il y a apparence que ces Philosophes l’ont entendu ain* £ Car il est difficile qu’un homme fait our l’éternité, s’il agit conformément la juste & veritable connoissance qu’il doit avoir de foy-même, s’embarasse beaucoup ni de% foins, ni des passions q«ii ne regardent que le temps. Il est semblable à un homme qui se trouve sur une haute montagne, lequel entend soufler le vent, gronder le tonnerre, 8i crever la nuée mêlée de seu sons ses pieds, fan* cn être effrayé. Que s’il y • ^ V +l a peu