Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/204

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en effet que le defaut de lumiere excuse l’homme des fautes qu’il commet, quand ce defaut est necestàire*& inviolantaire. Car pourquoy reprocheroit on à quelqu’un qu’il ne voit point ce qu’il luy esl impossible de voir en effet ; On ne peut pas excuser de même un homme que l’on suposera n’être aveu

quì se trompe par le cœur & non pac un defaut naturel de lumiere voit & ne voit point. II a assés de connoissance, pour s’apercevoir qu’il ne suit point toutes celles qu’il a. C’est par là seule-t jnent qu’il nous paroit, que l’on peut accorder deux expressions de l’Eicriture, qui paroisiènt fort opposées. ; Car tantôt elle accuse 1 e.pécheur d’ignoran-. <é, dd folie, nde stupidité, d’aveu|gle-j mènt >de marcher dans les tenebres> de se savoir ce qu’il fait f & tantôt elle le réprend de pécher contre ses lumieres, de resister à la vérité qui l’éclaire, d’eftre condamné par ses i propres pensées^ & repris par fa consciences&c Toutes ces expressions font veritables & ne se «ombatent qu’ea aparenca JLe pécheur