Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/287

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

haïssons jusques au pouvoir qu’on a de nous en fair« ; ce qui fait que la puissance &fautorité attirent presque toûjours des scntimens d’aversion, & comme il y. a bien peu de personnes qui ne trouvent sur leur chemin, ou des gens qui leur font du mal en efset, ou des gens qui ont le dessein de leur en faire, ou d’autres qui leur.en seroient s’ils étoient à portée pour cela, ou que cela peut leur être utile, il faut demeurer d’accord qu’il entre perpetuellement det motifs secrets de hayne dans nôtre cœur3& que rien n’est plus dangereux que les tentations auxquelles nous sommes exposés à cet égard. Aussi peut-on dire que nous sommes fort souvent ennemis les uns des autres iàns en rien savoir. Nous haïssons quelque fois & aymons une même personne, parce que l’amour de nous mêmes la considère par disserens côtés. II arri* ve même que nous haïssons ceux dont nous nous croyons les meilleurs amis, & quelque fois ceux que nous aurions toutes les raisons du monde d’aymen Ce qui nous le inarque, c’est qu’il y a

toû