Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/356

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les objets du monde, qui nous échapens par la suspension de nos voluptés de sentiments .

Nous cherchons par tout le plaisir comme les abeilles cherchent les fleurs qui font leur nourriture, & comme celles-ci trouvent quelque fois ce qu’elles .cherchent dans des lieux sales & marécageux, il nous arrive assés souvent de trouver une espèce de volupté dans les affaires, les perils, les travaux & xjuelque-fois même dans laffliction, pourvu qu’elle ne soit pas extreme. U y a une volupté qu’on pourroit nommer justement la volupté des plaintes & des larmes. On se plait à regreter des personnes illustres, la gloire de ceux qu’on regrete signalant en quelque sorte ceux qui s’affligent de leur perte. On trouve du plaisir à éterniser sa douleur. On croit donner des marques de la sermeté de son ame par une inconsolable affliction. Enfin on est bien aise de faire remarquer la grandeur de fa perte, croyant interesser la compassion des autres à faire reflexion sur ce qu’on vaut.

Enfin nous trouvons une espèce de î.i’ volup