Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/395

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leur gloire une égalité d’ame, qui les empêche de remarquer les accroissemens de leur fortune ; comme les hommes se conduisent beaucoup plus par le sentiment du cœur, que par le sentiment du cœur, que par les lumieres de l’esprit > il arrive qu’insensiblement ils oublient les desseins rafinés de leur vanités suivent le penchant qu’ils ont à profiter de tous leurs avantages. Ceux qui ont vieilli dans la grandeur, ou qui font nés dans l’éclat d’une fortune élevée, ne sont pas tout à fait si sujets à ces éblouïssemens de vaine gloire ; parce que leur ame accoutumée à se voir au dessus des autres, n’est plus si atten>tive à faire remarquer la différence qui les distingue d’eux : mais il ne faut point s’imaginer avec le vulgaire, que ces personnes ayent plus Phumilité & de modestie que les autres. Ils feroient paroître la même insolence, s’ils aprehendoient comme ceux là, qu’on ne remarquât pas assés leur éUvation. Ori doit leur.honnêteté à une opinion confirmée, & qu’ils croyent incontestable de Jeur supériorités afin que vous n’en 96 dou