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C’est de nos jours, au milieu de nous, que l’ingénieuse charité d’une femme a résolu le plus terrible des problèmes sociaux.

Pour éteindre la mendicité parasite qui exploite les riches sans profit pour les pauvres, il suffisait de modifier conformément à l’esprit moderne le touchant axiome : « Qui donne aux pauvres prête à Dieu. »

Comment l’a-t-on changé ?

En apprenant aux petits enfants une autre formule aussi belle et infiniment plus pratique ; la voici :

« Qui prête aux pauvres, donne à Dieu. »

Il n’entre pas dans mon plan d’examiner en détail les statuts de telle ou telle œuvre de bienfaisance, mais je constate que la Société du Prince Impérial est fondée sur un principe qui est toute une révolution, et des plus heureuses.

Il y a tout autour de vous des millions de braves gens très-laborieux, très-intelligents et très-dignes, qui n’ont jamais tendu la main, mais qui se sont plus d’une fois serré le ventre parce qu’ils n’ont que leurs bras pour instruments de travail, et que le travail outillé de la sorte produit un revenu insuffisant, inégal et précaire. Prêtez-leur avec discernement ce que vous jetez au hasard devant la plèbe mendiante et pleurarde des parasites. Ne