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IX

LETTRES DE CHINE ET DE PARIS.


À MONSIEUR MATHIEU MANTOUX, CHEZ M. LE COMTE DE VILLANERA, VILLA DANDOLO, À CORFOU.


Sans date.


Tu ne me connais pas, et je te connais aussi bien que si je t’avais inventé. Tu es un ancien pensionnaire du gouvernement à l’école navale de Toulon ; c’est là que je t’ai vu pour la première fois. Je t’ai rencontré depuis à Corbeil ; tu n’y faisais pas de brillantes affaires, et la police avait les yeux sur toi. Tu as eu le bonheur de tomber sur une grosse bête de Parisienne qui t’a procuré une bonne place, avec l’espérance d’une pension. La dame de la rue du Cirque et sa femme de chambre te prennent pour un innocent ; on dit que tes maîtres t’honorent de leur confiance. Si la malade que tu soignes avait pris son passage pour l’autre monde, tu serais riche, considéré, et tu vivrais en bourgeois dans le