Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/283

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

resté à l’état de projet, et les créanciers de la Grèce n’ont pas reçu une drachme. Voici un extrait de l’exposé qui accompagnait le budget.

« Je vous dois maintenant, messieurs, une courte explication concernant l’allocation de 400 000 dr. portée pour la dette étrangère. Vous savez, messieurs, que la nation est chargée d’une dette très-lourde, garantie par les trois puissances protectrices, qui en payent annuellement les intérêts et l’amortissement s’élevant à 3 835 474 dr. 58 l. Cette dette, quel que soit son historique, n’est pas moins une dette nationale, une dette sacrée ; et la Grèce, appelée à différentes reprises à remplir ses engagements envers ses créanciers, n’a pu, jusqu’ici, vu l’insuffisance de ses ressources, ni payer régulièrement, ni régler ses payements dans la mesure de ses moyens.

« Si, depuis quelque temps, des réclamations ne vous ont point été adressées à cet égard, il n’est pas moins vrai que le droit de réclamation existe toujours et que, d’un moment à l’autre, notre édifice financier peut être exposé à de violentes secousses. Nous avons des motifs valables pour nous reposer sur la bienveillance des puissances bienfaitrices ; elles ne voudront point certainement détruire ce que leurs mains ont érigé ; mais il n’est point cependant juste d’abuser de leurs bienveillantes dispositions ; il est, par conséquent, d’une sage politique de prendre à temps l’initiative sur une question aussi sérieuse.

« En déclarant notre empressement, en mettant entièrement à découvert, sous les yeux de nos pro-