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a contracté des emprunts à l’étranger, inscrit des rentes consolidées au grand-livre de la dette, aliéné des immeubles nationaux, signé des conventions postales, changé le système d’impôts à Bénévent, taxé les raisins malades sans même s’informer de ce qu’elle en pensait.

On l’a consultée sur quelques autres mesures financières, et elle a répondu non. Mais le gouvernement ne s’est pas arrêté pour si peu. Il est dit dans le motu proprio que la consulte sera entendue ; mais il n’est pas dit qu’elle sera écoutée[1].

Tous les ans, à la fin de la session, la consulte adresse au pape une humble requête contre les gros abus du système financier. Le pape renvoie la pétition à quelques cardinaux ; les cardinaux renvoient l’affaire aux calendes grecques.

M. de Rayneval admirait beaucoup ce mécanisme. Soulouque a fait mieux encore ; il l’a imité. Mais « il y a un degré de mauvais gouvernement que les peuples, grands ou petits, éclairés ou ignorants, ne supportent plus aujourd’hui. » (Guizot, Mémoires, tome II, p. 293.)

  1. Tous les chiffres et tous les faits contenus dans ce chapitre sont empruntés aux excellents travaux du marquis Pepoli.