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PORTRAITS

très simple, très digne et très gracieuse, par Giacomotti ; le petit portrait de Mme E. U…, par M. Ulmann, et surtout la jeune fille au gant, Mlle E. M…, qui comptera, si je ne me trompe, parmi les ouvrages les plus purs, les plus distingués et les plus accomplis de M. Cabanel. C’est une symphonie en blanc majeur (comme dirait notre maître et notre ami Théophile Gautier), exécutée par un virtuose émérite. M. Albert Aublet, un jeune homme qui montera plus haut que le mont Dore, a fait aussi la gageure de peindre une fillette, Mlle G. A…, toute blanche, en blanc, dans le blanc ; et il a gagné la partie.

M. Ponsan-Debat, peintre d’histoire bien classé depuis six ou sept ans, a peint avec beaucoup d’éclat et d’ampleur Mme Constans dans un portrait d’apparat, et avec beaucoup d’esprit et de naturel M. Camescasse en redingote, le lorgnon à la main, physionomie sympathique, cordiale, et nullement officielle. On voit d’ici que l’artiste a deux cordes à son arc.