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PORTRAITS

yeux. Je regrette que M. Guillaume Dubufe, fils et petit-fils de portraitistes renommés, ait cristallisé dans une peinture sèche et triste trois enfants dont les deux aînés ont un peu l’air de filles en travesti. L’artiste a gardé pour lui la jeunesse et la bonne humeur dont il est largement doué ; c’est dommage. M. Duez a fait souvent et fera souvent mieux que son portrait de M. de Neuville. M. Zo a inutilement amaigri et matagrobolisé la figure si fine et si sympathique de M. de Freycinet ; nous ne le savons pas si malade, cet aimable homme et ce ministre qui reviendra. M. Gustave Courtois sort du pair en exposant un excellent portrait de fillette.

Un jeune homme à peu près inconnu, M. Crochepierre (notez ce nom pour l’an prochain), nous apporte de Villeneuve-sur-Lot, pays sans école, deux portraits curieux, qui participent un peu du grand Holbein et beaucoup du méticuleux Denner. On dit que l’artiste a vingt ans : il ira loin, s’il prend le bon parti et s’il sait rester dans le