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ET PEINTURE DÉCORATIVE

Littérature démodée, sentimentalité ridicule, art froid et faux qui cherche en vain une apparence de nouveauté dans la ligne brillante du fond, petit effet de paysage impressionniste.

La Bacchante de M. Lesrel est un peu uniforme de ton et maigrelette par-ci par-là, mais d’un dessin charmant ; elle a le modelé sautillant et gai des personnes de sa race, faunes, satyres, Ægipans.

Le Réveil, de M. Léon Glaize, avec moins d’originalité, est une aimable figure ; Mlle Rignot-Dubaux a peint une jolie académie de fillette gardée par un épagneul.

Si M. Jules Breton se contente de déposer sa carte au Salon sous les traits d’une Femme de l’Artois belle et poétique, c’est que le noble artiste est un excellent père. Il s’efface devant la gloire naissante de sa fille et son élève, Mme Virginie Demont. L’an dernier, cette jeune femme exposait deux jolies études de bébés, dans le genre de ce petit bonhomme qui souffle une chandelle de pis-en lit.