Page:About - Le Nez d’un notaire, coll. Nelson.djvu/152

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n’était pas tendre. Pendant trois jours, il eut une sorte de reconnaissance pour les bons soins de sa victime ; mais il ne tarda guère à le prendre en dégoût, puis en horreur.

Un homme jeune, actif et bien portant ne s’accoutume jamais sans effort à l’immobilité absolue. Qu’est-ce donc lorsqu’il doit rester immobile dans le voisinage d’un être inférieur, malpropre et sans éducation ? Mais le sort en était jeté. Il fallait ou vivre sans nez ou supporter l’Auvergnat avec toutes ses conséquences, manger avec lui, dormir avec lui, accomplir auprès de lui, et dans la situation la plus incommode, toutes les fonctions de la vie.