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RISETTE.

ÉVELINA.

Tiens, voilà, du saucisson.

RISETTE.

Merci ! un biscuit dans un verre de vin de Champagne. (À Évelina.) Devine ce qui nous est arrivé aujourd’hui.

ÉVELINA.

Dame ! cent mille livres de rente.

RISETTE.

Peut-être ! Une lettre d’Amérique.

ANTONIN, à part.

Fichtre !… (Haut.) Et cette lettre, vous l’avez ?

RISETTE.

Non ! Elle coûtait trois francs ; la portière l’a refusée.

ÉVELINA.

Ah ! bah ! encore une lettre pour demander de l’argent. La portière a bien fait.

RISETTE.

Les lettres qui demandent de l’argent sont toujours affranchies. J’ai dit qu’on l’accepte quand elle reviendra… C’est peut-être une fortune qui nous tombe d’Amérique.

ÉVELINA.

Je sais bien ce que je ferais si j’étais millionnaire !

ANTONIN.

Ange, que feriez-vous ?…

ÉVELINA.

J’éclabousserais joliment tous ceux qui m’ont rendu la vie si dure ! Je n’irais plus qu’en coupé !… je ne boirais plus que du Champagne… j’aurais des laquais avec de grandes livrées…

ANTONIN.

Et Gigonet, qu’en ferions-nous ?

ÉVELINA.

Oh ! mais je ne l’oublierais pas ! il serait mon concierge !

ANTONIN.

Heureux Gigonet !