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du matin jusqu’au soir sans autre stimulant qu’un coup de piston, avec une goutte d’huile pour toute nourriture. On m’a dit que les petites mains de la machine gâtaient un peu plus de liège que les grosses pattes du bouchonnier. J’ai peine à le croire ; mais en tout cas, l’économie de la main-d’œuvre compense largement le déchet.

Je ne vous dirai rien des minoteries de Marseille, quoiqu’elles occupent plus de 1100 ouvriers, ni des tanneries, ni des forges, ni des fonderies, ni de ces admirables chantiers de la Ciotat où se construisent les navires. C’est assez que vous ayez vu par ce qui précède que les Marseillais ont le bon esprit de mener de front le commerce et l’industrie. Parlons commerce.


Le vieux port de Marseille est excellent : le nouveau est assez bon ; le troisième qui se construit sera passable. La ville possédera bientôt une surface d’eaux abritées qu’on évalue à 160 hectares. Il ne faut pas beaucoup plus de place pour loger tout le commerce maritime de la Méditerranée. Les privilèges du port sont assez séduisants pour attirer les navigateurs et faire concurrence aux franchises de Trieste. Les navires étrangers qui s’arrêtent à Marseille sont exempts de tous droits de navigation ; les navires français n’y sont assujettis qu’aux droits fixés pour la délivrance des actes de francisation et de congé. Les marchandises imposées à un droit principal de moins de 15 francs par 100 kilogrammes sont exemptes de la surtaxe de 10 pour 100 lorsqu’elles sont importées par Mar-