Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/144

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Malheureuse dans toutes les affections du cœur, n’en ignorant aucune et ne pouvant jamais les goûter… malheureuse dans sa vie de femme, il avait fallu à cette âme de feu un aliment qui pût satisfaire ses besoins ; la gloire y avait suffi, maintenant le bonheur de ses peuples devenait son plan et son besoin. Pour y parvenir, il n’y avait qu’une voie ; elle la prit. Après avoir signé son traité d’alliance offensive et défensive avec les Portugais, Zingha leur dit :

Lorsque vous avez voulu me dominer au nom de Jésus-Christ, lorsque vous avez voulu faire intervenir ce nom sacré dans des querelles politiques, je me suis retirée… mais à présent que je suis libre de ma volonté, je vais vous prouver que mon cœur me porte vraiment à suivre votre religion. Il y a une chose réelle dans cette religion, c’est qu’elle civilise et adoucit les mœurs. Envoyez-moi des missionnaires… qu’ils viennent prêcher la loi de Dieu à mes peuples,