Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/147

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jette et sa servante, au lieu d’être celle de Satan !…

Sa réconciliation fût entière, car elle la faisait de cœur. Le lendemain de cette cérémonie elle apprit la mort de don Pedro.

— Mon père, dit-elle au père Antoine de Gaëte, je suis heureuse dans mon malheur que cette nouvelle soit arrivée aujourd’hui, car mon retour à la religion est naturel. Ce n’est pas une souffrance de plus qui m’amène au pied de la croix !… Mais, je l’avoue, mon père, ce coup m’est bien rude… J’avais l’espoir de revenir entièrement à la vertu, et d’être digne de dire à don Pedro :

Voici la main d’une amie, d’une sœur !… soyez mon frère en Dieu, comme vous avez été mon ami de cœur aux jours de notre jeunesse… Hélas ! je n’aurai plus devant les yeux du corps cette pensée consolante et fortifiante ! mais je l’aurai devant les yeux de l’âme, et ce sera pour l’éternité… Ô mon père, maintenant