Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/189

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tit, il pâlit ; ses belles joues si vermeilles devinrent comme de pâles violettes, et un frisson fit trembler les boucles blondes de sa chevelure.

— Retournons vers ma mère, dit-il à voix basse à sa nourrice, qui, tout alarmée de sa disparition, accourait auprès de lui.

— Vous avez un beau collier, mon prince, lui dit Biatoffszcoî en soulevant la lourde chaîne d’or passée au col du czarowitz[1].

— Le voulez-vous ? dit l’enfant en relevant sa belle tête blonde, et regardant son meurtrier d’un œil caressant.

La réponse à sa douce voix fut un premier coup de poignard donné par Biatoffszcoï au milieu de la poitrine de la jeune victime. Son cadavre fut aussitôt percé de coups et jeté sur celui de sa nourrice, qui avait tenté de le défendre…

Irène était aimée du peuple d’Ouglitsz, et

  1. On appelle ainsi les fils du czar.