Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/195

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chée au czar, et qu’il le crut parti pour son exil.

Ce moine, que dans son couvent on appelait Grégory, ou bien Grischka (petit Grégoire), n’était autre chose, à ce que répandaient les partisans de Boris, que le fils d’un pauvre gentilhomme de Galetch, et s’appelait Youri (Grégoire). Le fait réel est que ce Grégoire, qu’il fût ou ne fût pas réellement le czarowitz Démétrius, était un jeune homme d’esprit résolu, ayant quelque instruction, et depuis sa première jeunesse ayant toujours habité l’intérieur des familles Romanoff et des Tscherkorsky, toutes deux ennemies de l’usurpateur et dévouées à l’ancienne dynastie d’Yvan, et les victimes également de Boris. Ennuyé de servir, Otrepieff se fit moine ; il mena quelque temps une vie errante, changeant souvent de couvent et paraissant livré à une grande mélancolie, ce qui était observé par ceux qui vivaient auprès de lui. Enfin le patriarche Job, pas-