Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/217

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brave comme lui, s’écrient les vieux soldats.

Mais à cette époque de barbarie des cris d’agonie devaient se mêler aux cris de fête !… La czarine, veuve de Boris, est livrée aux bourreaux comme les filles de Séjan !… le fils de Boris est étranglé sur le cadavre sanglant de sa mère !… La famille du meurtrier s’éteignit dans les supplices.

Irène, veuve d’Ivan IV, s’était retirée dans un couvent de Moscou. Après les premiers momens de la victoire, Grégory, sans hésiter, demanda à voir sa mère pour recevoir sa bénédiction. Elle le reçut, l’embrassa, le reconnut ouvertement pour son fils. Cette reconnaissance fut le coup de grâce pour le parti opposant, s’il y en avait encore un. Le czar Démétrius, légitime héritier d’Ivan IV, fut couronné dans la cathédrale de Moscou comme légitime souverain. Le matin, lorsque le cortège se rendait à l’église, un orage affreux s’éleva et quelques personnes furent renver-