Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/223

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lui venir baiser la main en attendant le moment du couronnement. Puis, entourée de tout un peuple qui admirait sa beauté, car elle était vraiment belle, Marina se rendit à pied au monastère des Vierges, retraite ordinaire de la czarine-douairière, mère de Démétrius !…

Ce fut là qu’elle revit son amant, non plus errant, proscrit, maudit !… mais en souverain puissant, et beau de cette beauté que donnent la souveraineté et tout son prestige !

Jusqu’au jour du couronnement Marina ne voulut pas quitter sa belle-mère. Ce fut du monastère qu’elle partit pour le Kremlin ; c’était le matin, peu de temps après le point du jour. En arrivant au Kremlin, elle fut reçue par les ambassadeurs étrangers et les premiers boyards de l’empire, dans la salle appelée la salle crénelée. Elle prit place sur le trône ; là Michel Nagoï lui présenta la couronne et le diadème de monomaque, qu’elle baisa tous deux dévotieusement. Alors Basile Schouisky