Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/231

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par exemple d’apporter du changement dans son empire, dans Moscou, dans son palais, dans son plus intime intérieur !… Sans doute, la czarine était Polonaise !… on le savait !… mais pour cette raison il ne fallait pas le faire sentir ! Les premières places étaient données à des Polonais, les charges importantes également… enfin les récompenses leur étaient aussi distribuées à profusion… La jalousie ajouta au contentement, et tout marcha mal… Mais ce qui fut pour Démétrius le coup de grâce fut de vouloir opérer du changement : il faut de la force pour innover : Pierre-le-Grand savait bien qu’il fallait réformer la Russie, mais sans qu’il fût nécessaire de l’opérer à cette époque ; et il le fallait sans secousse et sans braver un peuple qui ne voulait ni de ses défauts ni de ses nouvelles vertus. Que pouvait-on faire ?… Rien… C’est ce que voulait Marina ; mais Démétrius, d’un caractère impétueux, voulut tout briser sans dénouer…