Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/233

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reproches faits à Démétrius, ce fut la ténacité qu’il mit à conserver le costume polonais. Cette obstination mal entendue l’exposa plus que tout le reste… On se rappelle combien de flots de sang coulèrent lorsqu’il fallut couper la barbeaux Russes !… et cependant c’était quarante ans plus tard… Bientôt des complots se formèrent dans les intérieurs de ces familles antiques, parmi ces vieux boyards de la Moscovie, et de là surtout vint le danger.

— C’est cette femme qui a perdu notre czar, disaient les soldats : si vous l’aviez vu lorsqu’il se battait le jour de la fameuse bataille ! si vous l’aviez vu ! comme sa main donnait un coup de sabre ! c’était la mort !… Eh bien ! il est efféminé à présent ! si les Tartares venaient nous attaquer il se cacherait sous les jupons de sa femme. C’était surtout Marina que le peuple détestait… Marina, qu’il avait adorée et encensée ! Enfin le ressentiment en vint au point que le peuple cria : Haine et mort aux étrangers !…