Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/242

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Démétrius est dans sa bière, qu’il y reste. Son nom est mort comme lui. Écoute, veux-tu contribuer au salut de la patrie ?

— Comment ?

— Viens ici ! regarde ! Que vois-tu sur cette porte ?

— Des croix rouges.

— Eh bien ! elles disent la mort pour ceux qui dorment dans ces maisons-là plus haut que la croix du cimetière… le soleil ne se lèvera plus pour eux !… Pars pour Nijniy, Kosma, et fais dans ta cité ce que nous allons faire ici.

Kosma ne répondit pas.

— Si Démétrius est un imposteur, il faut qu’il meure ; s’il ne l’est pas…

Et les yeux expressifs de l’honnête patriote disaient à l’ambitieux que son bras moscovite pouvait bien punir un coupable, mais qu’il ne frapperait pas une victime.

— J’ai le moyen de le savoir, ajouta-t-il alors.