Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/246

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qu’on avait été prévenir que le peuple hésitait, accourait pour l’exciter.

— Si pourtant c’était vraiment le Czar ? disaient-ils en regardant avec intérêt sa belle figure pâle et sanglante.

— Mes amis, s’écrie Schouïski, j’avais quelques scrupules : je suis allé moi-même au monastère, j’ai prié la czarine à genoux, je l’ai adjurée avec larmes de me dire la vérité ; et enfin… elle a confessé l’imposture, elle a dit en sanglotant que cet homme n’était qu’un faussaire et n’était pas le fils d’Ivan !

Mille bras percent aussitôt la poitrine de l’infortuné et vont chercher les sources de sa vie jusqu’à son cœur… Dès qu’il est tombé, cette troupe altérée de sang court à l’appartement de Marina. Un jeune page polonais dont l’histoire doit consacrer le nom en le conservant dans ses annales, défendit la porte de sa royale maîtresse jusqu’à ce que son cadavre