Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/275

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cou, et tous s’éloignent de Kalouga avec la rapidité du vent.

Bientôt elle devint redoutable… elle était agitée de la double fièvre de la vengeance et de l’ambition que ses malheurs n’ont pu détruire. Tantôt victorieuse, tantôt battue, elle fut toujours vaillamment secondée par Zarousky, qui était un vaillant soldat et partageait tous ses dangers comme toutes ses pensées. Ils s’aimaient d’amour enfin, et le bonheur habitait sous leur tente nomade.

Mais les Moscovites, harcelés de toutes parts par les nombreux Cosaques de Zarousky, se réunirent pour les cerner et les faire enfin capituler. Marina, poursuivie de toutes parts, mais jamais abattue, est enfin obligée de se rejeter dans le désert… Elle y souffrit les privations les plus dures, les douleurs les plus aiguës ; mais elle était de marbre et de fer pour tout ce qui n’atteignait pas son ami. Zarousky n’était pas blessé ; elle-même, toujours heureuse