Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/299

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qu’Alphonse admirait Mathilde, car en effet elle était charmante ainsi éclairée par la lune, l’horloge du village sonna lentement dix coups qui se prolongèrent sur les voûtes de feuillage du bois…

— Dix heures ! s’écria Mathilde.

— Eh bien que nous importe ?… nous sommes-nous aperçus de la longueur du temps ?… Mathilde, je suis sûr que nos amis, qui ont voulu aller chercher une distraction à l’Opéra et quitter Juliers pour aller regarder les toiles peintes de la Vestale, ne sont pas aussi heureux que nous !

— Je le crois bien !… mais il faut rentrer et donner les ordres pour que le souper soit prêt quand mon père arrivera… car ils nous ont prévenus qu’ils partiraient après l’acte de l’Autel et le duo de madame Branchu. Ainsi il ne faut pas perdre de temps, mon ami.

Les deux jeunes gens descendirent la colline en courant et se tenant embrassés… Ils riaient