et de Matamba. Ma mère était du sang royal d’Abyssinie, j’ai des droits à cette couronne… que don Pedro m’épouse, et je le fais roi de toute l’Afrique…
Un gémissement profond se fit entendre dans une partie de la chambre ; mais dona Maria était trop surprise de ce qu’elle entendait pour prêter son attention à ce qui se passait autour d’elle, et quant à Zingha, elle avait reconnu la voix et se plaisait à lui faire connaître la vérité.
— Mais, mon enfant, dit dona Maria, comment voulez-vous que don Pedro vous épouse ? il est marié !
— Don Pedro n’est pas marié, répondit froidement Zingha, et j’ai la certitude que son cœur serait d’ailleurs trés-malheureux si cela était…
Dona Maria ne put retenir une exclamation de surprise, à laquelle répondit un cri déchirant que cette fois la vice-reine entendit et reconnut :
— Bianca ! s’écria-t-elle…