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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/112

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vrir devant elle. Elle comprit à l’heure même ce que ce paradis serait pour sa vie si elle le savait parcourir. Les oreilles fatiguées de noms sans cesse répétés de vingt endroits très-beaux sans doute, mais que la gravure, la peinture, les narrations de toute espèce et les voyages fréquens qu’on a faits soi-même en Suisse, nous ont rendus familiers au point d’en être sinon fatigués, au moins on a le désir de voir si dans ce même pays il n’est pas d’autres contrées aussi belles, quoique moins connues. Elle parcourut cependant d’abord le canton de Berne pour voir le Grindelwald, le Staubach, le Rheinchembach, ensuite le pays de Vaud et le lac de Thun, le lac de Bienne, et cette dernière course pour inscrire son nom comme cent-millième à la suite d’une foule de sottises plus absurdes les unes que les autres. À Chamouny il en va de même aussi ; partout enfin, dans ces beaux sites il a fallu que l’homme gâtât toutes ses jouissances et fût lui-même l’ar-