Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/78

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tout sommeil n’avait pas un réveil !… et celui des passions est le plus terrible de tous !…

Lorsque Raymond arriva à Milan, on fut étonné de ne pas voir sa femme, elle ne fit aucune visite… et le bruit courut qu’elle avait la prétention d’être prévenue par les personnes les plus notables de Milan et des familles autrichiennes qui y sont établies… une grossesse pénible fut un prétexte pour la vie retirée qu’elle menait… elle était, disait-on, d’une beauté parfaite, et son esprit, ses talents, une grâce admirable, répondaient à d’autres dons que Dieu lui avait faits et qui complétaient tout ce que pouvaient souhaiter les amis de Raymond dans sa femme… Quant à lui, il parlait peu de sa femme, et seulement, dans l’hôtel Roverella, il laissa voir quelquefois que son intérieur n’était pas aussi heureux qu’il méritait de l’être. Une nouvelle qui circula rapidement alors dans Milan confirma les conjectures du monde. La comtesse Vanina douairière, mère