Page:Achard - Envers et contre tous, Lévy frères, 1874.djvu/257

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

XXV

LA RETRAITE DES TROIS CENTS

Jean de Werth venait en effet d’arriver à Drachenfeld ; il avait profité d’un moment où les opérations de la guerre lui permettaient de s’absenter, pour rendre visite à Mme d’Igomer. Mais, au lieu de trouver au château une occasion nouvelle de faire sa cour à Mlle de Souvigny, que les dernières lettres de la baronne lui représentaient comme animée d’un esprit moins hostile, il y parut au milieu du tumulte qui suit une évasion. Aussitôt qu’il eut connaissance de ce qui venait de se passer, il se jeta dans la forêt avec toute son escorte et fit sonner les clairons. On sait comment Mme d’Igomer fut informée de sa présence ; elle le rejoignit promptement et d’un commun accord ils poussèrent en toute hâte sur les traces des ravisseurs.

Le nom de M. de la Guerche suffisait pour stimuler l’ardeur de Jean de Werth.

Encore un échec après tant d’échecs, c’était trop, cette fois !

Le soleil brillait de tout son éclat lorsque la troupe commandée par le baron, grossie par la bande dont le commandement était échu à Patricio Bempo depuis le trépas tragique de Mathéus, rejoignit l’escadron de M. de la Guerche. Les huguenots, qui s’attendaient à cette rencontre, étaient en