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danse nationale des bohémiens, jusqu’à ce que Braka, hors d’haleine, tombât sur un siège, en toussant et jurant qu’elle n’avait jamais si bien dansé depuis le jour de ses noces. Elle s’introduisit un morceau de réglisse dans la bouche pour apaiser sa toux, et s’en alla en regrettant d’être obligée de partir si tôt.

Jusqu’à ce moment, Bella avait été fort inquiète ; aussi n’était-elle pas fâchée d’avoir encore une semaine devant elle pour se préparer ; le chien ne paraissait pas non plus regretter ce retard, qui lui permettait de finir ses provisions. Bella lui réservait les morceaux les plus délicats, car elle savait qu’il devait être sacrifié pour elle, et souvent, malgré son aversion pour l’animal, il lui venait des larmes aux yeux en le regardant ; mais elle se consolait en se rappelant ce que disait le livre magique : que l’âme du chien fidèle qui perdait la vie dans cette occasion, allait au ciel rejoindre celle de son maître, et Bella était sûre que Simson serait plus heureux avec le duc Michel qu’avec elle.

Le deuxième vendredi était enfin arrivé, il commençait à faire froid, et l’eau gelait déjà dans les mares et les étangs ; la vieille avait dit à Bella qu’elle ne viendrait pas la voir de quelques jours, parce que son rhume la retenait à la maison. Tout allait à sou-