Page:Acker - Le Beau jardin, 1912.djvu/168

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sonnage. Le Conseil n’accordait d’hommages qu’au Roi, aux princes et princesses du sang, aux grands dignitaires ecclésiastiques ou militaires, et encore ces hommages étaient-ils soigneusement nuancés. La Compagnie tout entière ne se déplaçait que pour le Roi ; pour les princes, elle ne rendait visite qu’au chef-lieu judiciaire, et par la voie d’une députation ; elle ne se départit de cette règle qu’en 1776, pour saluer à Strasbourg la dauphine Marie-Antoinette. Un conseiller, quand il remplissait une mission du Conseil, était l’objet des plus grands honneurs. Quand il se rendait, par exemple, à Strasbourg pour installer un préteur royal, une escorte militaire le conduisait jusqu’à l’hôtel de ville ; là les magistrats de la ville l’attendaient à la porte ; il entrait, s’asseyait sur un carreau en velours cramoisi galonné d’or et, gardant son chapeau sur la tête, il procédait a l’installation du préteur par un discours. Cela terminé, le préteur, le stettmestre et l’amnestre régent l’accompagnaient jusque sur le palier du