Page:Acker - Le Beau jardin, 1912.djvu/215

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l’étiquette qu’il obligeait ses enfants et ses petits-enfants à se présenter devant lui, les jours de fête, en habit de cérémonie. Trente ans après l’association de Dollfus, Kœchlin et Schmalzer, Mulhouse, jusqu’alors ville agricole, n’était plus qu’une ville d’usines où les intérêts industriels l’emportaient sur tous les autres.

Or cette prospérité, Mulhouse la devait principalement au marché français. Si jamais se fermait ce marché, où elle ne rencontrait, pour ainsi dire, pas de concurrence et qui achetait ses meilleurs produits, c’était la ruine. Une ordonnance royale justement créa une seconde Compagnie des Indes orientales en 1785, et une autre interdit, au profit de la Compagnie, toute importation de toiles de coton étrangères. Mulhouse envoya aussitôt à Paris une députation que présidait le syndic, Josué Hofer, un de ses plus éminents citoyens. Lui voyait clair ; d’une part, il voulait que sa ville restât indépendante ; de l’autre, il voulait qu’elle conservât sa prospé-