Page:Acker - Le Beau jardin, 1912.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’Illustre Docteur Mathéus leur vaut leur premier succès en librairie ; et, l’année suivante, les Contes fantastiques, leur second, avec les Contes de la montagne. C’était le recueil de ce qu’ils avaient écrit jusqu’alors : contes dans le genre d’Hoffmann, mais qui mêlaient étroitement à l’histoire d’épouvante, ou de folie, ou seulement comique, la peinture des mœurs alsaciennes, — unissant, dans le cadre de la nature et de la façon la plus naturelle, le rêve et le cauchemar avec la bonhomie narquoise d’une petite ville ou l’active tranquillité d’un village, — opposant les personnages les plus chimériques et hurluberlus à des êtres bien vivants, bons mangeurs, bons buveurs, prosaïquement occupés de leurs affaires.

Les Contes des bords du Rhin et les Contes populaires réunirent ensuite ceux de leurs récits qui, comme Maître Daniel Rock, la Maison forestière, étaient trop courts pour former des volumes séparés. C’était la même veine : l’événement fantastique ou légendaire dans un milieu réel, mais les deux si intime-